Finances des ménages québécois : la situation n’est pas critique, mais des risques persistent

DesJardins_Etudes_EconomiquesDans une étude publiée récemment par son service d’études économiques, Desjardins analyse l’évolution de la dette moyenne des ménages québécois par rapport à leur revenu et par rapport à leur actif au cours de la période 2002-2012. L’organisme identifie également le profil des ménages les plus susceptibles d’éprouver des difficultés financières selon le groupe d’âge et la tranche de revenus auxquels ils appartiennent.

Leur analyse suggère que, bien que les dettes aient continué d’augmenter plus rapidement que les revenus en 2012, d’autres mesures de l’endettement des ménages sont demeurées plutôt stables. Par exemple, le poids des paiements hypothécaires mensuels par rapport au revenu est resté pratiquement inchangé comparativement à 2011 et s’est maintenu à un niveau inférieur à celui de 2002. De plus, le pourcentage de prêts en souffrance ainsi que la part des ménages qui risquent de ne pas respecter leurs engagements financiers étaient semblables à ceux de 2002. Cependant, cette situation pourrait se détériorer lorsque les taux d’intérêt commenceront leur remontée. Par ailleurs, le ratio dette/actif (RDA), qui permet de déterminer dans quelle mesure la valeur de l’actif des ménages est suffisante pour couvrir la valeur de leur dette, fait état d’une situation financière globale confortable en 2012. En effet, au cours des dix dernières années, le RDA a fluctué entre 0,2 et 0,3 au Québec, ce qui est considéré comme une zone de confort. Plus le RDA est faible, moins les ménages sont vulnérables du point de vue financier, puisque la valeur de leurs actifs est plus que suffisante pour couvrir la valeur de leur dette.

Finalement, de 2002 à 2012, l’accroissement des dettes a été particulièrement fort chez les ménages de 35 à 44 ans et chez les ménages avec un revenu de 100 000 $ et plus. La croissance de la dette a été plus rapide que celle des actifs dans ces deux groupes, ce qui a entraîné une détérioration de leur situation financière. Toutefois, les jeunes ménages (moins de 35 ans) et les ménages gagnant moins de 35 000 $ demeurent les plus susceptibles de manquer à leurs engagements. Pour consulter cette étude, cliquez ici.

*Selon les critères de l’étude, un ménage se situe dans une zone de confort lorsque son RDA est inférieur à 0,8. Il se situe dans une zone d’inconfort lorsque son RDA est entre 0,8 et 2, inclusivement. Finalement, un ménage est considéré à risque de défaut de paiement lorsque son RDA dépasse 2.

Source : http://www.fciq.ca/