Pourquoi les prix montent-ils dans un marché au ralenti?

La vigueur du marché des résidences de luxe et la résilience des propriétaires qui déménagent ont soutenu le prix de l’immobilier résidentiel à Montréal au quatrième trimestre, selon une étude publiée par Royal LePage. Les signes de ralentissements n’en sont pas moins visibles, même si les prix devraient augmenter de 3,8 % en 2013.

Royal LePage estime cependant que les premiers acheteurs sont moins actifs dans le marché, notamment en raison des nouvelles réglementations sur les emprunts hypothécaires. « Ce faisant, les unités supérieures ont pu être vendues, laissant sur le marché un vaste inventaire de maisons plus abordables, ce qui a eu pour effet de contribuer à l’augmentation artificielle du prix moyen des maisons », commente Dominic St-Pierre, directeur des services immobiliers Royal LePage.

« Cette baisse d’activité a eu un impact direct sur les acheteurs répétitifs qui doivent eux aussi se départir de leurs propriétés afin d’acheter leur nouvelle maison, ajoute M. St-Pierre. L’inventaire des appartements standards en copropriété est le segment de propriétés dont l’inventaire a été le plus affecté avec une hausse de plus de 30 % par rapport à l’an dernier. »

Malgré tout, les prix des propriétés ont augmenté au quatrième trimestre. Le prix moyen d’une maison standard à deux étages a augmenté de 5,3 % à 379 546 $, par rapport à la même période l’an dernier. Le prix moyen du condo a augmenté de 4,7 % à 240 272 $, toujours par rapport à l’an dernier.

Si Royal LePage anticipe une « correction » du marché canadien avec une croissance de 1 % des prix en 2013, les prévisions pour la région de Montréal laissent voir une inflation plus importante. Le courtier voit les prix augmenter de 3,8 %, mais les ventes reculer de 2,4 % dans la région.

« La pression exercée par la construction de nouvelles unités de copropriétés devrait avoir un impact significatif sur le marché de la revente en créant plus de compétition et en tempérant l’augmentation du prix pour ce type de propriété, prédit M. St-Pierre. Par contre, la quantité de maisons unifamiliales sur le marché a diminué en novembre, un signe que l’inventaire pour 2013 devrait être plus en équilibre avec la demande. »

Source : http://www.lesaffaires.com