L’achat d’une première maison s’avérera de plus en plus difficile pour les ménages québécois; c’est la mise en garde faite jeudi par l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ).
L’Association lance une vaste campagne de sensibilisation sur ce problème et appelle le gouvernement du Québec à instaurer une politique nationale de l’habitation.
En 2001, il fallait environ cinq ans pour accumuler la mise de fonds obligatoire, d’après l’APCHQ. Désormais, les Québécois doivent compter une dizaine d’années pour parvenir à amasser cette mise de fonds.
Au nombre des irritants qui empêchent les Québécois de pendre la crémaillère à titre de propriétaires, l’APCHQ cite trois facteurs :
- Le coût croissant des terrains;
- L’augmentation des frais de développement;
- La hausse des taxes.
À Montréal, la valeur des immeubles résidentiels sur l’île de Montréal a bondi de 21 % depuis juillet 2009, selon le nouveau rôle d’évaluation déposé mercredi.
L’accès à la propriété échappe à un nombre grandissant de Québécois, une situation qu’avaient mise en lumière, plus tôt cette semaine, des données compilées par Statistique Canada. Le Québec affiche en effet le taux le plus bas d’accès à la propriété avec 61 %. À titre de comparaison, Il est de 71,4 % en Ontario. Au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador, plus des trois quarts des ménages sont propriétaires.
De son côté, la Banque Royale (RBC) affirmait cette semaine que la hausse des taux hypothécaires et la progression des prix des habitations obligent grand nombre de Canadiens à se serrer la ceinture pour éponger les coûts croissants associés à la propriété.
Fondée en 1961, l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec est un organisme privé à but non lucratif et à adhésion volontaire, qui transige avec plus de 17 000 entreprises, réunies au sein de 15 associations régionales.
Source : http://www.radio-canada.ca/