Vaut-il la peine de prendre une hypothèque de 30 ans?

Faire une hypothèque de 30 ans au Canada peut être une option attrayante pour certains acheteurs de maison dans un contexte de prix de l’immobilier élevés et de taux d’intérêt historiquement élevés. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui achètent une maison pour la première fois et pour ceux qui renouvellent maintenant leurs prêts hypothécaires.

Les taux d’intérêt historiquement élevés continuent d’avoir un impact négatif sur les acheteurs de maisons au Canada, bien que la banque du Canada suggère prudemment qu’une baisse des taux est imminente. Toute personne qui a contracté une hypothèque cette année est liée à un taux beaucoup plus élevé qu’en 2020, alors qu’environ 3,4 millions d’hypothèques seront renouvelées en 2025 seulement.

Dans de telles conditions, de nombreux acheteurs sont confrontés à des paiements hypothécaires supérieurs à ce qu’ils peuvent se permettre, même avec une hypothèque de 25 ans.

Hypothèque de 30 ans?Mais, que signifie réellement obtenir une hypothèque de 30 ans pour les acheteurs de maison au Canada?

À compter du 01 août 2024, les acheteurs qui souhaitent l’acheter pour la première fois peuvent s’attendre à une période de 30 ans avec un acompte inférieur à 20 %. Sous certaines conditions, bien sûr. La maison doit être neuve et coûter moins d’un million de dollars.

Une hypothèque de 30 ans fonctionne différemment des autres hypothèques, y compris avec un amortissement de 25 ans (le nombre d’années qu’il faudra pour rembourser le prêt). La différence fondamentale, certainement, réside dans la durée de l’amortissement, mais vous pourriez également avoir besoin de plus de tours de prolongation de l’hypothèque. Les délais de remboursement d’un prêt spécifié dans votre contrat de prêt hypothécaire peuvent varier de quelques mois à plusieurs années, mais ils ne dépassent généralement pas 10 ans. Cela signifie que vous devrez renouveler votre hypothèque plusieurs fois avant que votre échéance n’expire.

Faire une hypothèque de 30 ans permet à l’acheteur d’étirer les paiements hypothécaires sur une période plus longue. Vous répartissez votre dette sur cinq années supplémentaires [par rapport à une hypothèque de 25 ans]. Cela permet habituellement d’obtenir un prix d’achat plus élevé ou le montant de l’hypothèque nécessaire pour acheter des maisons chères.

Au Canada, une hypothèque de 30 ans n’est pas assurée par le CMHC, ce qui signifie qu’un acompte minimum de 20 % est requis, sauf s’il s’agit d’un nouveau bâtiment tel que décrit ci-dessus.

Les prêteurs hypothécaires ont tendance à offrir aux emprunteurs des intérêts hypothécaires légèrement inférieurs couverts par l’assurance CMHC, car le prêteur n’est pas celui qui assume les risques de défaut. Habituellement, vous pouvez économiser un quart de pour cent par an.

Dans certains pays comme le Japon, une hypothèque de 35, 40 et même 100 ans n’est pas rare. Les prêts hypothécaires à long terme sont conçus pour payer plusieurs générations. Les plus grands prêteurs du Canada offraient autrefois des prêts hypothécaires d’une durée de 40 ans. Cependant, cela s’est arrêté lorsque la bulle immobilière en Amérique du Nord a éclaté en 2008. Peu de temps après cette crise, le ministère des Finances du Canada a abaissé l’amortissement maximal à 35 ans, puis à 30 ans.

Pour les acheteurs canadiens qui tentent d’acheter une maison sur des marchés rentables, une hypothèque de 30 ans peut être le meilleur moyen de se qualifier pour un logement plus cher et d’économiser de l’argent sur les paiements hypothécaires réguliers.

Vers le réveil du printemps

Spring money growthL’année 2023 s’est terminée avec une légère baisse des ventes et des prix des maisons dans la grande région de Montréal. Mais, le marché devrait se redresser prochainement, peut-être en même temps que la nature, à la fin de l’hiver, prédisent les experts.

Selon la société immobilière Royal LePage, nous avons constaté une certaine « passivité » de la part des acheteurs en 2023, année marquée par des hausses des taux hypothécaires largement médiatisées. Même s’il semble y avoir une augmentation du nombre de panneaux « À vendre » dans les rues de la ville, l’offre reste « historiquement » faible. Dans la région de Montréal, le nombre de maisons sur le marché est actuellement 47 % inférieur à la moyenne de la dernière décennie. Cependant, tout n’est pas si sombre et désespéré. Dans son rapport, Royal LePage souligne que la demande de visites de propriétés est déjà en croissance. Cela signifie certainement que les acheteurs potentiels s’attendent à de meilleures offres cette année et sont déjà en phase de recherche d’un logement.

New house key transferC’est exactement ce que les agents immobiliers observent dans leur pratique. «Ils ont beaucoup plus d’appels, beaucoup plus de visites», confirme Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage, région de Québec. Il prédit un marché printanier « chaud ». Ce qui n’a rien à voir avec la température, précise-t-il. Les acheteurs attendent d’être réellement rassurés quant aux intentions de la Banque du Canada et à la baisse des taux d’intérêt hypothécaires. « Et même si le déclin n’arrive pas maintenant», ajoute M. St-Pierre, mais au moins dans un avenir proche. Une fois cela fait, on devrait assister à un retour progressif à la vie, notamment chez les acheteurs qui ont mis leurs projets entre parenthèses en attendant des conditions plus favorables.

La reprise du marché ne sera pas aussi forte qu’en 2021, ce qui était exceptionnel, mais « le marché devrait être à nouveau très actif », estime Dominique St-Pierre, « comme avant la pandémie, alors que le marché immobilier à Montréal était très actif. »

Les propriétaires peuvent être sûrs que leur propriété continue de prendre de la valeur. Les statistiques pour 2023 confirment la hausse de la valeur des propriétés résidentielles tant à Montréal que partout au Québec. Les prix moyens de l’immobilier devraient encore augmenter de 5 % en 2024.

Ensuite, si on observe le marché sur une période plus longue, on note une hausse de 30,6 % des valeurs des propriétés pendant les quatre dernières années dans la région de Montréal – de la fin 2019 à la fin 2023.

SCHL – Hausse des primes d’assurance

CMHCSCHLÀ compter de 1-er juin 2015 la Société canadienne d’hypothèques et de logement  (SCHL) augmente les primes d’assurance prêt hypothécaire pour les acheteurs dont la mise de fonds est inférieure à 10%. Seulement deux segments de prêts hypothécaires sont visés par cette augmentation, en l’occurrence lorsque le ratio prêt-valeur est de moins de 95% ou encore lorsque celui-ci représente de 90,01% à 95% tout en ayant une mise de fonds non traditionnelle. On entend par mise de fonds non traditionnelle des fonds empruntés ou une remise accordée par le prêteur par exemple.

Les primes assumées par ces acheteurs qui vont acquérir une maison à compter du 1er juin seront plus élevées d’environ 15%, a annoncé l’institution fédérale. Pour un propriétaire dont l’hypothèque s’élève à 250 000$ sur une période d’amortissement de 25 ans, la hausse sera de 1125$, portant le total à 9000$ ou une augmentation des mensualités hypothécaires de 5,20$ par mois. «Il ne devrait donc pas y avoir d’effet tangible sur les marchés de l’habitation», affirme la SCHL.

Les primes exigibles pour les acheteurs versant une mise de fonds de 10% ou plus demeurent inchangées.

Rapport prêt-valeur Primes ordinaires
(Actuelles)
Primes ordinaires
(À compter du 1er juin 2015)
65 % ou moins 0,60 % 0,60 %
75 % ou moins 0,75 % 0,75 %
80 % ou moins 1,25 % 1,25 %
85 % ou moins 1,80 % 1,80 %
90 % ou moins 2,40 % 2,40 %
95 % ou moins 3,15 % 3,60 %
Mise de fonds non traditionnelle
De 90,01 à 95 % 3,35 % 3,85 %

Augmentation des mensualités hypothécaires selon le montant de prêt:

Rapport prêt-valeur de 95 %
Montant du prêt 150 000 $ 250 000 $ 350 000 $ 450 000 $
Prime actuelle 4 725 $ 7 875 $ 11 025 $ 14 175 $
Nouvelle prime 5 400 $ 9 000 $ 12 600 $ 16 200 $
Prime additionnelle 675 $ 1 125 $ 1 575 $ 2 025 $
Augmentation des mensualités
hypothécaires
3,12 $ 5,20 $ 7,29 $ 9,36 $
Selon un terme de 5 ans, un taux de 2,79 % et une période d’amortissement de 25 ans

Guerre des hypothèque: la Scotia abaisse sont taux 5 ans à 2,97%

La Banque Scotia (TSX:BNS) est devenue cette semaine la plus récente institution financière à faire des vagues sur le marché hypothécaire en abaissant son taux fixe sur cinq ans à 2,97 pour cent, le plus faible du genre parmi les grandes banques canadiennes.

Cette proposition, offerte jusqu’au 7 juin, souligne la concurrence accrue en vigueur dans le secteur hypothécaire, qui a exercé une pression à la baisse sur les taux ces derniers mois.

Le taux de la Scotia est en outre inférieur au niveau de 2,99 pour cent qui s’était attiré les foudres d’Ottawa par le passé. Le gouvernement fédéral a déjà indiqué craindre qu’un tel taux puisse entraîner une surchauffe du marché immobilier et encourager les acheteurs au surendettement.

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Guerre des hypothèques: Investors offre un taux de 1,99%.

Jim Flaherty doit se retourner dans sa tombe. La guerre des taux hypothécaires vient de gagner en intensité avec une offre des plus agressives du Groupe Investors.

L’institution financière, plus connue pour ses fonds communs de placement, fait trembler l’industrie du prêt hypothécaire avec une offre inédite au Canada: un prêt de trois ans à un taux variable qui se situe actuellement à 1,99 %.

Plus en détail, l’entreprise offre un prêt de 36 mois, fermé, à un taux variable de 101 points base sous le taux préférentiel. Celui-ci se situe actuellement à 3 %. Ainsi, le taux hypothécaire se retrouve sous la barre symbolique des 2 %, une première.

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