Marché hypothécaire: les prêteurs québécois sous pression

Une étude de JLR Recherche immobilière révèle que les leaders du prêt hypothécaire au Québec n’ont pas progressé depuis 10 ans. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Les parts de marché des principales institutions financières québécoises ont soit reculé, soit fait du surplace depuis 10 ans dans le créneau stratégique des prêts hypothécaires, révèle une récente étude.

Que ce soit Desjardins, la Banque Nationale ou la Laurentienne, aucune des trois principales institutions financières n’a gagné de terrain dans le marché des hypothèques entre 2004 et 2013, en fonction de la base de calcul retenue par la firme montréalaise de collectes de données JLR Recherche immobilière.

L’étude, qui dresse le portrait de la situation concurrentielle dans les principales régions du Québec, a été présentée récemment devant l’Association des prêteurs hypothécaires du Grand Montréal et elle a suscité, au dire de JLR, un grand intérêt.

Recul des leaders

À l’échelle de la province, l’étude révèle que la part de marché de la Banque Nationale (BN) en ce qui a trait au nombre de prêts émis durant l’année recule de 2 points de pourcentage et celle de Desjardins, de 1,2 point. Quant à la Laurentienne, elle a maintenu sa part de marché au cours de la période.

«Ce sont des résultats plausibles», reconnaît Nicolas Fréchette, conseiller principal en financement habitation chez Desjardins. L’institution financière se sert des données de JLR depuis deux ans, signe de leur utilité, souligne-t-il.

Desjardins et la Nationale sont les deux principaux prêteurs hypothécaires au Québec, avec respectivement 35% et 13% du marché en 2013, selon JLR. Outre ces deux leaders qui ont subi une érosion de leur part de marché par rapport à 2004, la CIBC, discrète depuis des années dans la province, est l’autre grande perdante, laissant 2 points de pourcentage sur la table.

Le recul de ces trois institutions a bénéficié principalement à BMO qui avance de 1,1 point. Ses gains se concentrent à Montréal, à Gatineau et à Sherbrooke. Les autres gagnants sont les prêteurs non traditionnels, au premier chef Manuvie et First National qui ajoutent respectivement 2,3 points et 1,5 point à leur part de marché respective.

«Manuvie croît à un rythme plus rapide que le marché hypothécaire dans son ensemble», dit Lise Roy, vice-présidente régionale aux ventes pour l’Est du Canada, dans un courriel. Elle y soutient que son réseau de distribution, qui repose sur des conseillers financiers indépendants et la commercialisation de produits novateurs comme Manuvie Un, un compte intégré incluant le prêt hypothécaire et le compte chèques, contribuent à son succès.

Le recul des prêteurs traditionnels, jumelé à la montée des prêteurs sans succursale, s’expliquerait en partie, selon M. Fréchette, de Desjardins, par le resserrement des critères de crédit appliqué par les prêteurs dominants à partir de 2008. La frange des clients plus à risque serait ainsi passée du côté des prêts non traditionnels, avance-t-il en guise d’explication.

Le recours aux services de courtier hypothécaire par les propriétaires domiciliaires a aussi joué un rôle dans la popularité des prêteurs non traditionnels, d’autant que les principaux prêteurs (Desjardins, Royale, BMO) ont limité leurs relations avec les courtiers hypothécaires pendant la période étudiée.

JLR a compilé les prêts hypothécaires – résidentiels et non résidentiels – émis au Québec pendant l’année 2013 en fonction des prêteurs et a ensuite comparé les résultats avec la situation qui prévalait en 2004.

Volume de prêts

Notons que les institutions financières analysent les parts de marché en fonction du volume de prêts, et non pas en fonction du nombre de transactions. C’est le cas de la Banque Nationale, qui arrive à des résultats différents de ceux de JLR.

«Nos parts de marché ont progressé en 2013 au Canada, soutient Marie-Pierre Jodoin, porte-parole de la BN. Nous avons déployé une nouvelle plateforme hypothécaire au sein de notre réseau durant l’année 2013. Le traitement rapide des demandes nous donne un avantage concurrentiel», dit-elle.

Mme Jodoin n’a pas voulu commenter les résultats régionaux, notamment à Gatineau où l’étude de JLR montre une baisse de plus de 6 points de pourcentage de la part de marché de la BN entre 2004 et 2013. La Nationale est passée du 2e au 5e rang des prêteurs hypothécaires dans cette région.

Pour sa part, Desjardins essuie un recul dans la région de Québec et de Lévis, là où se trouve pourtant son siège social. «La vitalité des mises en chantier à Québec dans les dernières années a attiré les concurrents, dit M. Fréchette. Nous sommes néanmoins satisfaits d’y détenir encore aujourd’hui 42% du marché hypothécaire.»

Desjardins domine l’ensemble des marchés régionaux, mais son avance est plus ténue à Montréal et en Outaouais, où la concurrence des banques canadiennes est vive.

Parts de marché hypothécaire

MONTRÉAL, 2013 (%)
Desjardins 22
Royale 12
Banque Nationale 11
BMO 11
TD Canada Trust 11
Autres 33

Source : http://affaires.lapresse.ca/

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Stabilité des prix combinée à un léger recul des ventes résidentielles

cigmLa Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) a publié les statistiques du marché résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, établies d’après la base de données provinciale Centris® des courtiers immobiliers. Ainsi, 4 284 ventes résidentielles ont été réalisées au cours du mois de mars 2014, représentant une baisse de 3% par rapport au mois de mars 2013. Il s’agit d’un recul des ventes pour un quatrième mois consécutif.

Les trois catégories de propriétés ont affiché des diminutions de ventes comparativement au mois de mars 2013. L’unifamiliale et les plex ont enregistré une légère baisse de ventes de 1%, tandis que les ventes de copropriétés ont reculé de manière plus marquée, soit de 7%.

Par grands secteurs, Vaudreuil-Soulanges a enregistré la plus forte augmentation de ventes résidentielles, avec une hausse de 9% par rapport à mars 2013, la sixième hausse mensuelle consécutive pour ce secteur. Les ventes ont aussi augmenté de 1% sur l’île de Montréal. À l’opposé, la Rive-Sud a enregistré le repli le plus important, soit de -8% pour la période comparée.

Le prix médian de l’unifamiliale, à l’échelle de la région métropolitaine, a connu une sixième hausse mensuelle consécutive en mars 2014, soit de 2%, pour se fixer à 280000$. Alors qu’on remarque une même augmentation de 2% pour l’île de Montréal et la Rive-Nord, des baisses ont été enregistrées pour les secteurs de la Rive-Sud (-1%), de Laval (-2%) et de Vaudreuil-Soulanges (-7%) en mars dernier.

Le prix médian de la copropriété affiche une augmentation de 1%, pour atteindre 225000$. Des hausses ont été observées sur l’île de Montréal (1%), sur la Rive-Nord (1%) et à Laval (4%), tandis qu’une baisse de 2% a été relevée du côté de la Rive-Sud.

Au 31 mars 2014, on dénombrait 35947 inscriptions en vigueur dans le système Centris®, soit une hausse de 9% par rapport à la même période l’an dernier.

L’offre de copropriétés a augmenté de 11% en mars dernier. « Même si l’offre de copropriétés continue de progresser, l’augmentation enregistrée en mars est la plus faible depuis novembre 2010 », souligne Patrick Juanéda, président du conseil d’administration de la CIGM.

Les conditions de marché demeurent inchangées depuis novembre 2013 pour les trois catégories de propriété, à l’échelle de la RMR. Les marchés de l’unifamiliale et des plex sont équilibrés pour chacun des grands secteurs, à l’exception de Vaudreuil-Soulanges qui continue de favoriser les acheteurs. Le marché de la copropriété continue toutefois de favoriser les acheteurs.

Les délais de vente moyens ont augmenté de 7 jours pour l’unifamiliale et de 11 jours pour la copropriété, par rapport à mars 2013. Le délai de vente moyen pour les plex, quant à lui, a diminué de 1 jour.

Source : http://www.cigm.qc.ca

10-plex à Montréal. Prix révisé.

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Multiplex résidentiel et commercial à Mercier/Hochelaga-Maisonneuve (Montréal). 8 logements 2 1/2 plus deux espaces commerciales au première étage, 3 places de stationnement. Toujours loué. Belle opportunité d’investissement, rare sur le marché! FICHE DESCRIPTIVE

Residential and commercial multiplex in Mercier/Hochelaga-Maisonneuve (Montréal). 8 appartments and 2 commercial saces at first floor. 3 parking places. All rented. Great investment opportunity, rare on the market! LISTING

 

Immobilier: les Montréalais reprennent le goût d’acheter

home-soldLa confiance des propriétaires montréalais pourrait redonner un peu de tonus au marché de la copropriété, selon un sondage effectué par Pollara pour le compte de la Banque de Montréal.

Les propriétaires montréalais sont 63% à vouloir acheter une propriété d’ici cinq ans. C’est une augmentation de 13 points de pourcentage par rapport à l’an dernier.

En comparaison, 44% des propriétaires canadiens ont le même objectif, en légère baisse par rapport à l’an dernier.

L’ARTICLE COMPLET : http://www.lesaffaires.com